Mardi dernier, Télérama a proposé à ses lecteurs (plus précisément à ceux qui visitent le site du magazine) de poser des questions à Rémy Pflimlin en direct. Petite sélection des questions les plus intéressantes trouvées sur le clavardage :
Regrettez-vous que Dominique Strauss-Kahn ait choisi le 20H de TF1 plutôt que celui de France 2 pour sa première prise de parole depuis son arrestation ?
Rémy Pflimlin : Oui, bien sûr. Parce que je souhaite que sur le service public puissent se dérouler les événements qui permettent à nos téléspectateurs de comprendre et de se faire une opinion.
Pourquoi France 4 propose-t-elle autant de rediffusions ? Pourquoi rediffuser autant de fois « Plus belle la vie » et consorts sur cette chaîne ?
Rémy Pflimlin : France 4 est une chaîne jeune qui s’est progressivement installée. A partir de cette rentrée, elle va offrir beaucoup plus de programmes originaux et moins de rediffusions.
Je partage votre passion pour la musique classique. Est-il possible de voir un jour à 20h35 une série dramatique sur cet univers méconnu et passionnant ? Ou est-ce trop élitiste pour une chaîne comme France 2 ?
Rémy Pflimlin : Nous allons proposer des captations comme, le 10 octobre, en première partie de soirée, « Faust » à la Bastille. Mais d’autre part, une série fiction autour de la création musicale peut très bien trouver sa place sur une de nos chaînes.
J’ai l’impression que France 2 fait la course à l’audience contre TF1… pourquoi avoir rallongé le JT de 20 heures de la deux dans l’unique but que de gonfler son audience ? C’est d’autant plus troublant que désormais, les premières parties de soirée de France 2 ne commencent plus à l’heure obligatoire de 20h35…
Rémy Pflimlin : La durée des journaux a depuis le début de l’année pu être allongée en raison d’une actualité extrêmement riche. De manière habituelle, et ce fut le cas hier soir, le journal se termine vers 20 h 32, et la première partie de soirée démarre entre 20 h 35 et 20 h 40. Quant à la « course » que vous indiquez, l’énoncé des rendez-vous en première partie de soirée en fictions françaises, documentaires ou magazines d’actualité montre bien la différence avec nos concurrents privés.
Pensez vous que l’arrêt de la publicité sur les chaînes publiques est une bonne chose ?
Rémy Pflimlin : L’arrêt de la publicité en soirée permet, d’une part, de ne pas couper les programmes, et en particulier les fictions, et, d’autre part, nous permet de faire des choix qui ne privilégient pas systématiquement l’audience, ce qui correspond à nos missions de service public.
Quelle est la stratégie numérique de France Télévisions ? Je me perds sur vos sites, je ne vois aucune cohérence, je trouve l’offre VAD pauvre et la présence sur les réseaux sociaux peu unifiée.
Rémy Pflimlin : Nous travaillons depuis maintenant quelques mois à développer l’offre numérique et à rationaliser nos sites. Vous pouvez aujourd’hui, grâce à nos application sur iPad et iPhone, avoir accès à l’ensemble de nos programmes en direct et en rattrapage. Nous allons lancer mi-octobre une plate-forme d’information continue, et nous développons une présence sur les réseaux sociaux avec, par exemple, la diffusion du journal de 20 h de France 2 sur Facebook. Enfin, nous venons de lancer un site présidentiel.
À quand la possibilité, via vos émissions politiques, de poser des questions en direct aux hommes politiques via SMS ou Twitter ?
Rémy Pflimlin : Nous souhaitons avant tout que les candidats puissent répondre aux journalistes spécialisés, et pas seulement politiques, et ce afin de densifier le débat. Mais il est envisagé début 2012 de pouvoir mettre en place, à travers les réseaux sociaux, une expression des téléspectateurs dans les primes politiques de France 2.
Tout à l’heure, vous aviez évoqué la BBC. Justement, parlons-en : la BBC est reconnue dans le monde -entre autres- pour sa grande rédaction « BBC News ». À l’heure où TF1 profite de sa rédaction commune avec LCI, pourquoi ne fusionnez-vous pas les rédactions de France 2 et France 3 afin de faire une grande rédaction « France Télévisions Informations » ?
Rémy Pflimlin : Nous coordonnons de façon de plus en plus importante le travail de nos rédactions, non seulement de France 2 et de France 3, mais aussi du réseau outre-mer, afin de couvrir au mieux l’actualité en France et dans le monde. Le rapprochement de ces rédactions sera d’ailleurs visible sur la plate-forme info que nous lancerons avant la fin du mois d’octobre.
Je pense que le riche réseau régional de France 3 est encore sous-exploité même si du progrès a été fait. Avez-vous déjà songé à accorder, une fois par semaine par exemple, des premières parties de soirée aux programmes régionaux ? Ça marcherait à coup sûr.
Rémy Pflimlin : Je souhaite développer fortement la présence des régions sur nos antennes et pourquoi pas en prime si les émissions sont assez fédératrices, comme ce fut le cas cet été pour l’Interceltique de Lorient ou le spectacle de Robert Hossein à Lourdes.
On a peu parlé de la redevance. Pensez vous qu’une révision de celle-ci devrait s’imposer ?
Rémy Pflimlin : La redevance en France est nettement inférieure à celle de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, par exemple. Elle évoluera en France dans les années qui viennent en fonction de l’inflation, ce qui correspond à ce jour à nos plans d’affaires. On peut toujours souhaiter, évidemment, plus de moyens.
Regrettez-vous que Dominique Strauss-Kahn ait choisi le 20H de TF1 plutôt que celui de France 2 pour sa première prise de parole depuis son arrestation ?
Rémy Pflimlin : Oui, bien sûr. Parce que je souhaite que sur le service public puissent se dérouler les événements qui permettent à nos téléspectateurs de comprendre et de se faire une opinion.
Pourquoi France 4 propose-t-elle autant de rediffusions ? Pourquoi rediffuser autant de fois « Plus belle la vie » et consorts sur cette chaîne ?
Rémy Pflimlin : France 4 est une chaîne jeune qui s’est progressivement installée. A partir de cette rentrée, elle va offrir beaucoup plus de programmes originaux et moins de rediffusions.
Je partage votre passion pour la musique classique. Est-il possible de voir un jour à 20h35 une série dramatique sur cet univers méconnu et passionnant ? Ou est-ce trop élitiste pour une chaîne comme France 2 ?
Rémy Pflimlin : Nous allons proposer des captations comme, le 10 octobre, en première partie de soirée, « Faust » à la Bastille. Mais d’autre part, une série fiction autour de la création musicale peut très bien trouver sa place sur une de nos chaînes.
J’ai l’impression que France 2 fait la course à l’audience contre TF1… pourquoi avoir rallongé le JT de 20 heures de la deux dans l’unique but que de gonfler son audience ? C’est d’autant plus troublant que désormais, les premières parties de soirée de France 2 ne commencent plus à l’heure obligatoire de 20h35…
Rémy Pflimlin : La durée des journaux a depuis le début de l’année pu être allongée en raison d’une actualité extrêmement riche. De manière habituelle, et ce fut le cas hier soir, le journal se termine vers 20 h 32, et la première partie de soirée démarre entre 20 h 35 et 20 h 40. Quant à la « course » que vous indiquez, l’énoncé des rendez-vous en première partie de soirée en fictions françaises, documentaires ou magazines d’actualité montre bien la différence avec nos concurrents privés.
Pensez vous que l’arrêt de la publicité sur les chaînes publiques est une bonne chose ?
Rémy Pflimlin : L’arrêt de la publicité en soirée permet, d’une part, de ne pas couper les programmes, et en particulier les fictions, et, d’autre part, nous permet de faire des choix qui ne privilégient pas systématiquement l’audience, ce qui correspond à nos missions de service public.
Quelle est la stratégie numérique de France Télévisions ? Je me perds sur vos sites, je ne vois aucune cohérence, je trouve l’offre VAD pauvre et la présence sur les réseaux sociaux peu unifiée.
Rémy Pflimlin : Nous travaillons depuis maintenant quelques mois à développer l’offre numérique et à rationaliser nos sites. Vous pouvez aujourd’hui, grâce à nos application sur iPad et iPhone, avoir accès à l’ensemble de nos programmes en direct et en rattrapage. Nous allons lancer mi-octobre une plate-forme d’information continue, et nous développons une présence sur les réseaux sociaux avec, par exemple, la diffusion du journal de 20 h de France 2 sur Facebook. Enfin, nous venons de lancer un site présidentiel.
À quand la possibilité, via vos émissions politiques, de poser des questions en direct aux hommes politiques via SMS ou Twitter ?
Rémy Pflimlin : Nous souhaitons avant tout que les candidats puissent répondre aux journalistes spécialisés, et pas seulement politiques, et ce afin de densifier le débat. Mais il est envisagé début 2012 de pouvoir mettre en place, à travers les réseaux sociaux, une expression des téléspectateurs dans les primes politiques de France 2.
Tout à l’heure, vous aviez évoqué la BBC. Justement, parlons-en : la BBC est reconnue dans le monde -entre autres- pour sa grande rédaction « BBC News ». À l’heure où TF1 profite de sa rédaction commune avec LCI, pourquoi ne fusionnez-vous pas les rédactions de France 2 et France 3 afin de faire une grande rédaction « France Télévisions Informations » ?
Rémy Pflimlin : Nous coordonnons de façon de plus en plus importante le travail de nos rédactions, non seulement de France 2 et de France 3, mais aussi du réseau outre-mer, afin de couvrir au mieux l’actualité en France et dans le monde. Le rapprochement de ces rédactions sera d’ailleurs visible sur la plate-forme info que nous lancerons avant la fin du mois d’octobre.
Je pense que le riche réseau régional de France 3 est encore sous-exploité même si du progrès a été fait. Avez-vous déjà songé à accorder, une fois par semaine par exemple, des premières parties de soirée aux programmes régionaux ? Ça marcherait à coup sûr.
Rémy Pflimlin : Je souhaite développer fortement la présence des régions sur nos antennes et pourquoi pas en prime si les émissions sont assez fédératrices, comme ce fut le cas cet été pour l’Interceltique de Lorient ou le spectacle de Robert Hossein à Lourdes.
On a peu parlé de la redevance. Pensez vous qu’une révision de celle-ci devrait s’imposer ?
Rémy Pflimlin : La redevance en France est nettement inférieure à celle de l’Allemagne ou du Royaume-Uni, par exemple. Elle évoluera en France dans les années qui viennent en fonction de l’inflation, ce qui correspond à ce jour à nos plans d’affaires. On peut toujours souhaiter, évidemment, plus de moyens.