Samedi dernier, France 3 a diffusé du théâtre en direct, et autant dire que ça a bien marché, bien mieux que "Famille d'accueil" habituellement diffusé à cet horaire-là le samedi cet été :
Famille d'accueil (le 06/08/2011)
1 709 000 téléspectateurs
9,5% de parts d'audience
Une femme nommée Marie (le 13/08/2011)
1 968 000 téléspectateurs
11,4% de parts d'audience
Cela veut dire que le théâtre en direct n'est aucunement "vieillot", ni "dépassé". Mieux encore, ça marche très bien et ça fait mieux que l'audience moyenne globale de la chaîne. Du "tout-bénef" en gros... et par-dessus le marché, cette diffusion est une véritable contre-programmation face à la concurrente TF1 et la consœur France 2. Que demander de plus ?
C'est là qu'on peut se poser des questions sur l'ambition de la télévision de service public. Bon nombre de programmes typiquement service public (ou si vous préférez, des émissions qu'on ne retrouve jamais sur TF1 et M6) sont un grand succès lorsqu'ils sont diffusés en première partie de soirée... malheureusement, ils sont trop peu nombreux, et c'est là le problème ! Le service public n'ose pas !
Exemple : Ce soir (ou jamais !) est une excellente émission, de la "culture pas chiante" comme on aime, des invités sans promo à gogo, bref, c'est très bien... mais elle est en deuxième partie de soirée ! Quitte à la passer en hebdomadaire et à la prolonger à la rentrée, pourquoi ne pas la mettre carrément en première partie de soirée ? Ce serait une programmation ambitieuse et cela fonctionnerait à coup sûr !
Autre chose : il y a quelques années, France 3 Alsace avait réussi à obtenir -pas sans mal- de la direction parisienne la possibilité de diffuser une émission en première partie de soirée... audiences excellentes, qui prouve que les gens aiment les programmes régionaux quand les moyens sont là, et surtout quand ils sont bien exposés ! Pourquoi ne pas accorder une première partie de soirée par semaine aux programmes régionaux ? Le dimanche soir serait une bonne idée, car France 3 peine à fédérer sur cette case depuis quelques temps... et surtout, ce serait une véritable contre-programmation face aux films de TF1 et France 2 !
France 2, parlons-en justement. Tout comme sa "petite sœur", elle bénéficie d'un bon lot de programmes ambitieux et de haute qualité... mais encore une fois, ils sont sous-exposés ! Soit ce sont des programmes étant très peu diffusés (Rendez-vous en terre inconnue), soit ils sont carrément relégués en deuxième partie de soirée, comme "Infrarouges" par exemple.
Là encore, on assiste à un manque d'ambition de France Télévisions : la télé publique a les moyens financiers et moraux de faire une programmation originale et de qualité, mais ils n'osent pas le faire. Pourquoi ? Parce que ces programmes ne rapportent rien en terme de publicité, et on en revient au bon vieux problème de la pub : ce n'est pas parce que la pub "classique" a été supprimée en soirée que les programmes de soirée de FTV sont indépendants de la publicité. Et oui, le parrainage, c'est de la pub aussi ! Et tant qu'il y aura ne serait-ce qu'un chouïa de publicité, même déguisée en "parrainage", la publicité demeurera la reine des décisions. C'est pourquoi je pense que pour donner une vraie ambition au service public, il faudrait supprimer complètement le parrainage... en augmentant les ressources publiques pour combler le déficit qui surviendrait face à cette suppression.
Famille d'accueil (le 06/08/2011)
1 709 000 téléspectateurs
9,5% de parts d'audience
Une femme nommée Marie (le 13/08/2011)
1 968 000 téléspectateurs
11,4% de parts d'audience
Cela veut dire que le théâtre en direct n'est aucunement "vieillot", ni "dépassé". Mieux encore, ça marche très bien et ça fait mieux que l'audience moyenne globale de la chaîne. Du "tout-bénef" en gros... et par-dessus le marché, cette diffusion est une véritable contre-programmation face à la concurrente TF1 et la consœur France 2. Que demander de plus ?
C'est là qu'on peut se poser des questions sur l'ambition de la télévision de service public. Bon nombre de programmes typiquement service public (ou si vous préférez, des émissions qu'on ne retrouve jamais sur TF1 et M6) sont un grand succès lorsqu'ils sont diffusés en première partie de soirée... malheureusement, ils sont trop peu nombreux, et c'est là le problème ! Le service public n'ose pas !
Exemple : Ce soir (ou jamais !) est une excellente émission, de la "culture pas chiante" comme on aime, des invités sans promo à gogo, bref, c'est très bien... mais elle est en deuxième partie de soirée ! Quitte à la passer en hebdomadaire et à la prolonger à la rentrée, pourquoi ne pas la mettre carrément en première partie de soirée ? Ce serait une programmation ambitieuse et cela fonctionnerait à coup sûr !
Autre chose : il y a quelques années, France 3 Alsace avait réussi à obtenir -pas sans mal- de la direction parisienne la possibilité de diffuser une émission en première partie de soirée... audiences excellentes, qui prouve que les gens aiment les programmes régionaux quand les moyens sont là, et surtout quand ils sont bien exposés ! Pourquoi ne pas accorder une première partie de soirée par semaine aux programmes régionaux ? Le dimanche soir serait une bonne idée, car France 3 peine à fédérer sur cette case depuis quelques temps... et surtout, ce serait une véritable contre-programmation face aux films de TF1 et France 2 !
France 2, parlons-en justement. Tout comme sa "petite sœur", elle bénéficie d'un bon lot de programmes ambitieux et de haute qualité... mais encore une fois, ils sont sous-exposés ! Soit ce sont des programmes étant très peu diffusés (Rendez-vous en terre inconnue), soit ils sont carrément relégués en deuxième partie de soirée, comme "Infrarouges" par exemple.
Là encore, on assiste à un manque d'ambition de France Télévisions : la télé publique a les moyens financiers et moraux de faire une programmation originale et de qualité, mais ils n'osent pas le faire. Pourquoi ? Parce que ces programmes ne rapportent rien en terme de publicité, et on en revient au bon vieux problème de la pub : ce n'est pas parce que la pub "classique" a été supprimée en soirée que les programmes de soirée de FTV sont indépendants de la publicité. Et oui, le parrainage, c'est de la pub aussi ! Et tant qu'il y aura ne serait-ce qu'un chouïa de publicité, même déguisée en "parrainage", la publicité demeurera la reine des décisions. C'est pourquoi je pense que pour donner une vraie ambition au service public, il faudrait supprimer complètement le parrainage... en augmentant les ressources publiques pour combler le déficit qui surviendrait face à cette suppression.