Je ne m'attarderai ici que sur la saison 1, bien entendu... La seconde ayant été faite en dépit du bon sens suite au limogage des Anderson (la série a été un flop aux US), et dans un esprit complétement différent : en résulte une chose infame, loin de l'esprit de la série d'origine, et qu'il vaut mieux effacer de sa mémoire...
Cosmos 1999 est la dernière production vraiment (re)connue de Gerry et Sylvia Anderson, les créateurs des "sentinelles de l'air" et de "UFO".
Composée de 24 épisodes, le tournage de cette fiction "hors norme" (pour l'époque -c'était alors la série la plus chère jamais produite) commença en 1973 pour finir en 1975.
En France, la dâte de 1ère diffusion eut lieu en décembre 1975 dans le cadre de "Samedi est à vous" qui en diffusa 13 épisodes.
Il n'est sans doute pas inutile de repréciser l'importance et l'impact qu'elle a pu avoir en son temps, chose d'autant plus surprenante que UFO, la précédente production des Anderson, succés pourtant non négligeable de part le monde, était une série pour le moins sommaire, simpliste et totalement dâté aujourd'hui (et même dés son apparition)...
Jusque-là, le space opéra à la télé nous avait été présenté de façon totalement fantaisiste et peu reluisante au niveau imagerie (Star Trek et Lost in Space pour ne citer qu'eux...).
Les créateurs de Cosmos 1999 eurent alors pour idée géniale de prendre à contre-pied tous les clichés qui avaient pu être mis en place et montrés jusqu'alors, à savoir : invasion d'extraterrestres, couleurs criardes, vision kitsh et manichéenne du futur et le l'espace, personnages surjouant....
Point de tout cela dans Cosmos, qui se basait sur des thèses scientifiques, utilisants des effets spéciaux à la pointe, faisant intervenir des personnages "sérieux" (trop froids diront certains)...
Alors peu importe que la série prenne des libertés avec la vérité scientifique -le plus important étant de se servir de ces bases pour construire un univers cohérent et réaliste et de parvenir à nous faire croire que cela pourrait être vrai- il en demeure une oeuvre qui, 35 ans plus tard n'a presque pas pris une ride (un grand soin apporté aux tenues vestimentaires, appareillage et décors, épurés au maximum et prédominés par des couleurs claires et foncées (noir et blanc) qui apportent un cachet général indémodable et presque pas dâté (encore une fois, regarder UFO et les cheveux oranges des protagonistes)... C'est aussi la description précise et inédite de cet univers si particulier, et la thématique générale (l'homme face à l'inconnu) qui rendait la série souvent oppressante, voire parfois effrayante...
Parmi les épisodes essentiels, nous citerons :
A la dérive (là où tout commence)
Direction Terre (formidable interprétation de Roy Dotrice et final qui restera dans toutes les mémoires)
Autre temps, autre lieu
Au boût de l'éternité
La mission des Dariens (le 1er épisode que j'ai découvert, ou tout au moins que j'ai vraiment vu, et le 4ème diffusé en France)
Puissance de vie
Ruses de guerre
Le domaine du Dragon
Le testament d'Arcadie (pour beaucoup l'épisode qui conclut réellement la série, pourtant diffusé en 3ème position dans "samedi est à vous")
A noter que les diffusions françaises avaient, jusqu'à la sortie DVD, diffusé un générique "mutilé"... En effet;, alors que dans sa version d'origine, ce générique, dans sa 1ère partie, montrait des brèves séquences de l'épisode à venir, celui français était un pèle-mèle de séquences piochées dans plusieurs épisodes, et toujours le même...
Curieusement, et paradoxalement à l'avis général, je préfère ce générique français car il a le mérite de préserver le mystère total de l'épisode à venir, celui d'origine amenant une légère chute de suspense par son procédé même...
Il serait toutefois un peu faux de considérer Cosmos comme une série sans défaut, et, certains épisodes sont irregardables... Ainsi, "Le gardien du Piri" et ses décors "kitsh à souhait" semble provenir de l'horrible saison 2 ; "L'anneau de la lune", épisode atypique, soporiphique et peu passionnant, n'utilisant à aucun moment les thèmes musicaux connus, "Le maillon", épisode longtemps interdit en France (il ne sera diffusé qu'en 1980 par les fréres Bogdi dans "Temps X") paraît lui aussi dâté et n'effraie plus personne aujourd'hui ; "Le dernier crépuscule" pêche par excés scénaristique ; "Question de vie ou de mort" est barbant et les décors de la planête explorée à hurler de rire ; "le dernier adversaire" semble sorti d'un épisode de "Galactica" (série d'origine)...
Et... c'est tout !
Une belle série donc, entachée par une saison 2 "sans commentaire" qui arrivera en 1987 sur La Cinq...
A noter : aucune explication n'est donné quant à la disparition de nombreux personnages dans la saison 2, et notemment le professeur Bergman et Paul (il y en a d'autres)...
Enfin presque, car à l'arrivée des épisodes de la saison 1 en VHS, au début des années 90, le coffret regroupant l'intégrale de cette saison a cru bon, afin de remédier à cette lacune et amener une plus grande cohérence (!!! ), de donner des explications écrites quand à ces absences (mdr )... Ainsi, si je me souviens bien, dans le livret explicatif adjoint à ce(s) coffret(s), il était décrit que Paul mourait suite à ujn aterrissage forcé d'un Aigle ( ),, où quelque chose comme ça... Pour Bergman et quelques autres absents (Kano) aussi il y avait une explication... Mais je ne m'en souviens pas...
Evidemment, rien de tout ça ne nous est expliqué dans la trés dospensable saison 2...
Ce sont donc les éditeurs français qui ont pris les plus grandes libertés avec ces explications plus qu'officieuses et sorties de nulle part !!
Le trés sympathique professeur Bergman (interprété par l'excellent et regretté Barry Morse - "L'aventurier", "Le fugitif"...) :
Critique des épisodes :
"A la dérive" *****
Le premier épisode de Cosmos 1999 a une longue genèse. En effet, à l'origine, UFO, la précédente série des Anderson, devait avoir une suite. Pour rappel, UFO racontait les aventures d'une organisation secrète (SHADO) en lutte contre une race d'extra-terrestre... Cette organisation défensive avait sa base implantée sur Terre mais aussi une base... lunaire !
Dans la suite directe d'UFO, l'action, qui se situait 20 ans plus tard, devait se dérouler cette fois-ci essentiellement sur cette base lunaire qui avait depuis été agrandie... Et dés le 1er épisode, les extra-terrestre étaient censé l'attaquer expédiant la lune et ses occupants "terriens" dans l'espace, à la dérive...
Cette idée ne fut pas acceptée pour cette suite mais servit néanmoins de base pour le premier épisode d'une nouvelle série intitulée "Cosmos 1999", avec une modification de la trame : ici ce seront les déchets nucléaires entreposés sur la lune qui, suite à une avarie, seront à l'origine de la propulsion de la planète dans l'espace intersidéral.
Les 2 personnages qui nous sont montrés en premier sont : le docteur Hélena Russel, qui nous est présenté comme un personnage méthodique et assez froid, puis le Professeur Bergman, présenté comme un personnage chaleureux et altruiste, et avec qui les télespectateurs vont trés vite se familiariser.
Juste aprés nous est présenté le commandant Koening qui, bien que décrit comme courageux, pacifiste et humain (ce qu'il est), nous apparaît de prime abord comme froid et caractériel... D'ailleurs, à ce propos, ses fameuses joutes verbales avec le Commissaire Général Simmonds, responsable de l'expédition lunaire Alpha sur terre, sont trés éloquentes. Alors que l'on devine Simmonds uniquement soucieux du bon déroulement de l'opération lunaire visant à explorer une planète qui vient d'être découverte, en vue de s'y installer, et, on le devine, de la renommée que cela peut lui apporter -ce qui nous le rend un peu antipathique-, on en viendrait presque à le plaindre lorsque l'on voit la virulence avec laquelle Koening lui répond à de nombreuses occasions, souvent de façons injustifiées (d'ailleurs lui-même, par ses directives, ne conduit-il pas "à la mort" de nombreux astronautes -sachant pourtant que les précédents ont péris- avant de se raviser ?)...
Par ailleurs, dés le départ, on apprend qu'un autre commandant initialement prévu pour l'expédition a été démis pour faire place à Koening. Bref, tout cela ne nous rend pas particulièrement sympathique ce dernier...
Nous découvrons ensuite le reste de l'équipage, dont une partie des personnages semble également assez froid (Alan, le pilote "tête brûlée", Paul...). Parmis eux néanmoins figurent Sandra, responsable du poste de commande, sensible et fragile, ainsi que le Professeur Bergman, savant philosophe et grand humaniste... Des personnages essentiels dans cet univers hostile et oppressant pour assurer le contrepoids émotionnel indispensable en vue dédramatiser les tensions et permettre aux télespectateurs une plus grande identification...
La mise en scène de ce premier épisode est un modèle : Alpha nous est présentée dans toute sa splendeur, avec ces longs couloirs High Tech, souvent filmés en objectifs grand angle... Le poste de contrôle nous est aussi présenté en intégralité vers le 1er tiers de l'épisode, lorsque le commandant Koening, de son bureau, nous le fait découvrir en ouvrant électroniquement une porte coulissante...
Nous sommes là loin de la kitsherie de certaines séries télévisées de science-fiction vues jusqu'alors... Les appareillages et décors adoptent des couleurs claires ou foncées, avec des lignes épurées au maximum, les rendant ainsi ultra-modernes et intemporelles.
Même remarque pour les combinaisons élégantes, blanches et noires, bien loin des pyjamas de Star Trek...
L'atmosphère angoissante et la notion de danger est donc mise en évidence par ces couleurs agressives et des décors s'étalant à perte de vue...
La mise en scène met l'accent sur les plan d'ensembles et les plans généraux, renforçant cette sensation de véritable ampleur dans la réalisation et rendant palpable et crédible cet univers si particulier...
Les contre-plongées annoncent le danger ou les moments de tension... Les plans fixes les moments d'accalmie...
Ne nous trouvons pas là devant une véritable étude cinématographique ?
Les effets spéciaux relatifs à l'espace, pour une série et pour l'époque, sont étonnants (seuls quelques rares plans rapprochés trahisent la facticité des maquettes)...
Quant au scénario, il est mené avec brio jusqu'à la catastrophe finale, surprenante, avec une narration qui demeure un modèle du début à la fin dans la traitement du suspense...
Bref, un premier épisode remarquable et qui, 35 ans plus tard, n'a presque pas pris une ride...
Dans "A la dérive", Koening est plus ou moins sous la responsabilité du commissaire général Simmonds, veillant au bon fonctionnement de la mission Alphane. Ce personnage secondaire, fait unique dans la série, reviendra dans "Direction Terre" et y connaîtra une fin tragique :
C'est aussi dans cet épisode que nous rencontrons les seconds rôles qui seront présents dans tous les épisodes :
Paul Morrow, chef du centre de Contrôle de la base :
David Kano, chef de la section technique :
Bob Mathias, médecin du centre médical :
Alan Carter, pilote en chef des Aigles :
Sandra Benes, responsable de la section des données :
"Question de vie ou de mort" *
Les épisodes se suivent et ne se ressemblent pas. Ainsi, aprés un 1er épisode palpitant -probablement le meilleur de la série avec un autre- nous nous trouvons donc en face d'une 2ème histoire abscons, pénible à regarder, sans affects, et aux effets spéciaux souvent désatreux...
L'histoire -trés métaphysique- raconte la découverte de l'ancien mari d'Héléna Russel, l'astronaute Lee Russell, censé avoir péri dans une expédition pour Jupiter il y a de nombreuses années... Il serait le seul rescapé d'une planête qu'il vient de fuir, et faite d'antimatière (ce que les alphans ignorent) et convoitée par ces derniers qui caressent l'espoir d'y habiter, malgré les mises en garde de l'ancien mari d'Helena...
Longtemps les producteurs de la série se sont battus pour "imposer" l'ordre des épisodes de celle-ci, c'est-à-dire comment ceux-ci doivent être vus pour des raisons de chronologie, et de logique...
On peut donc être fortement étonné de la seconde place de celui-ci. En effet, aprés un spectaculaire 1er épisode qui jouait la carte du réalisme, nous nous trouvons devant un épisode au synopsis délirant, et, surtout, donnant ainsi l'impression de les Alphans ont déjà vécus 1000 aventures avant de ce retrouver face à ce "délire", si loin de leur univers réaliste du 1er opus. Pourtant, seuls quelques mois séparent ce chapitre 2 du 1er... Les spectateurs se trouvent donc en totale perte de repère, se demandant ce qui se passe, et pourquoi on les transporte d'un univers "réaliste" à un univers métaphysique, donnant l'impression qu'ils ont déjà traversé l'univers- en l'espace de 2 épisodes seulement.
Ce qui surprend par ailleurs dans cet épisode est l'absence totale -ou presque- d'émotion qui se dégage de ces "improbables" retrouvailles... Le Dr Héléna Russel semble se contrefiche d'avoir retrouvé son mari, celui-ci semblant être par ailleurs présent non pas pour apporter un passé aux personnages (les épisodes suivants ne feront par ailleurs plus aucune allusion à lui) ni une intensité psychologique supplémentaire, mais simplement pour servir un scénario incompréhensible l'instant d'un épisode....
La 1ère partie (la découverte de Lee Russel échappé de la planète faite d'antimatière) est longue, redondante...
Et quand, lors de la seconde, une partie du petit équipage arrive sur ladite planète, on ne peut s'empêcher d'éclater de rire tant nous semblons avoir été transporté dans un autre univers, celui de "L'île aux enfants" !! A tout moment en effet on se prépare à voir surgir Casimir... Les décors en carton-pâte sont à hurler de rire, les mattes paintings ridicules... et les catastrophes que les personnages subiront ensuite en ce lieu "maudit" ne rattraperont en rien la catastrophe de l'entreprise...
Cet épisode a mis du temps avant de débarquer sur les écrans français, et on comprend mieux la décision de Guy Lux et Bernard Golay de ne pas l'avoir sélectionné dans Samedi est à vous au vu du résultat...
Dans cet épisode toutefois, certains personnages nous semblent infiniment plus sympathiques que dans le premier : ainsi, le commandant Koening est plus proche des autres memebres de l'équipage, moins froid qu'à l'accoutumée, fait preuve de davantage d'émotions... Par ailleurs, comme dans le 1er épisode, il se montre courageux... Alors que dans "A la dérive" il n'hésitait pas à risquer sa vie en visitant les zones où sont entreposés les déchets atomiques, alors qu'une d'elles était peut-être extrêmement radioactive étant donné les décés précédents des astronautes, dans cet épisode, il fonce en reconnaissance vers cette planète malgré les forte mises en garde de Lee Russell...
L'attachement entre Koening et le dr Russell, ébauché dans l'épisode précédent, semble ici s'emplifier...
Le professeur Bergman nous est toujours aussi sympathique.
Nous faisons aussi un peu plus connaissance avec Alan, puisqu'il fait partie de l'expédition de reconnaissance sur la planète...
Quoiqu'il en soît, un épisode au petit pied et parfaitement inutile...
Le soleil noir ***
Officiellement 3ème épisode de la série, "Le soleil noir" et probablement un des plus célèbres. Malgré tout, il fallut attendre de longs mois aux français pour le découvrir sur le petit écran, Bernard Golay et Guy Lux n'ayant en effet pas jugé bon -semble-t-il- de le selectionner parmi les 13 premiers pour le proposer dans "Samedi est vous". Il le sera pour la 1ère fois en 1977 dans l'émission de Denise Fabre "Restez donc avec nous"...
Un épisode qui rattrape donc qualitement largement le précédent.
On pourra ici néanmoins déplorer, à l'instar de "Question de vie ou de mort", un paradoxe temporel impressionnant : en effet, classé au tout début chnologiquement parlant, on y voit pourtant les Alphans ayant déjà exploré l'espace sidéral à un point tel qu'ils se trouvent déjà à "la frontière" de celui-ci, balisée par ce fameux Soleil Noir (comprendre Trou Noir)...
En fait la 3ème position de cet épisode ne s'explique ici que par l'évolution des rapports liant certains personnages, à savoir le couple composé par Sandra et le pilote de l'Aigle qui trouvera rapidement la mort, dématérialisé par le Soleil Noir... Dans les épisodes suivants, nous assisterons alors à une idylle naissante -et de plus en plus présente- entre Paul et cette dernière...
Passé cette bizarrerie liée à cet aspect pour le moins anachronique, nous nous trouvons en face d'un épisode de qualité (à défaut d'être le meilleur) dont toute la force tient dans le scénario solide, le traitement du suspense, et le dernier tiers de toute beauté.
Nous assistons dans cette partie finale à la dérive des Alphans promis à une "mort annoncée" : ceux qui resteront sur la base lunaire, et dont il ne reste plus que quelques heures à vivre avant que le Soleil Noir de les dématérialise, et le groupe de "survivants" lancés dans l'espace à l'intérieur d'une navette de survie, mais au sort finalement pas plus enviable... (cette dernière partie obéira par ailleurs à un traitement éclaté qui suivra l'évolution 1-des Alphans 2-de Koening et Victor isolés des autres 3-des survivants dans la navette).
Les dernières minutes de l'épisode, magnifiques, nous montrent Victor et Koening face à une bouteille de Brandy, acceptant avec philosophie la fatalité... Quelques instants plus tard ils se trouveront en face d'une entité qu'ils auront bien du mal à définir (tout comme le téléspectateur) et avec qui ils entretiendront une relation pour le moins symbiotique et insolite... Ce qui se passe à ce moment-là depassera le cadre rationnel et n'obéira plus à aucune logique, et c'est ce côté ésotérique qui fait par ailleurs la force de ce superbe épisode se terminant par un magnifique happy-end pas plus rationnel d'ailleurs.
L'univers de cet épisode apparaît moins froid que les 2 précédents, plus empreint d'humanité... Evidemment pour le fameux dernier tiers où Bergman et Koening affrontent "seuls" le Soleil Noir, mais aussi pour la caractérisation de personnage plus sensibles semble-t-il qu'avant, ou faisant tout au moins davantage transparaître leurs émotions (Sandra morte d'inquiétude pour son fiancé, par exemple).
Paul nous semble aussi infiniment plus sympathique...
Koening également apparaît moins austère, et se voit ici prendre une décision la plus altruiste possible face à cette fatalité (constituer un groupe de survivants).
C'est cependant cette prise de position et ce soucis de l'autre qui paradoxalement montre le comportement quelque peu buté et aussi égoïste, d'une certaine façon, de ce dernier... Car en "ordonnant" (car c'est bien ce qu'il fait) à un petit groupe préalablement choisis par lui, de partir à la dérive dans une navette de survie afin d'échapper au Soleil Noir, n'empêche-t-il pas tout bonnement ceux-ci de décider de leur façon de finir les tous derniers instants de leur existence : seuls et à la dérive, ou bien sur Alphan aux côtés de leurs proches ??? Car ne nous y trompons pas, c'est bien une mort certaine qui attend ce petit groupe, la nourriture qu'ils emporteront dans cette navette ne leur permettant de survivre qu'une quarantaine de jours...
D'ailleurs la réaction d'Alan à ce propos est trés éloquente, lorsque celui-ci dit à Koening, venu présenter ce qu'il a décidé de plus adéquat pour les Alphans face à cette situation (à savoir qu'il va constituer un groupe de survivants), "J'ai le droit choisir la façon dont je veux mourir quand même " (sachant que lui préfère faire partie de l'expédition de survie - ce dont il aura droit finalement);
Cet épisode nous apporte quelques renseignements supplémentaires à propos de certains protagonistes ; ainsi, outre la relation qui unit Sandra au pilote qui mourra prématurément, on apprend que Victor a eu une opération du coeur (dont il ne sera plus jamais fait allusion ensuite)...
Sinon, le suspense est bien entretenu et l'interprétation parfaite.
Les effets spéciaux sont de qualité (ce qui est heureux face à un scénario pareil) même si l'on aurait pu s'attendre à plus de délire encore.
En définitive, un épisode qui fait honneur à la série et amène quelques ramifications importantes pour ceux à venir...
L'anneau de la Lune 0
Un épisode assez ridicule et au petit pied.
Pourtant, la séquence prégénérique laissait présager de le meilleur, avec ce technicien Alphan perdant tout contrôle de lui-même.
Le synopsis est bétasson : une entité venue d'une planète disparue depuis des millénaires prend possession de tout être humain (ici donc les Alphans) qui leur serviront d'intermédiaire pour obtenir toutes les données informatiques stockées dans la mémoire de leur ordinateur...
Voilà, nous n'en saurons pas plus sur les tenants et aboutissants, en ce qui concerne les motivations de cette mystérieuse entité, les scénaristes ne le sachant d'ailleurs probablement pas eux-mêmes...
Ce qui frappe et choque de prime abord dans cet atypique épisode, c'est l'absence des thèmes musicaux principaux de Barry Gray, remplacé par des scores aux accords dissonants et désagréables...
Ce qui marque aussi c'est la ridicule voix censée "personnaliser" l'entité prêtant plus à l'hilarité qu'autre chose.
Bien peu de suspense et d'action dans cet épisode de remplissage, qui n'apporte absolument rien de nouveau dans l'univers de cette série, tout au moins en ce qui concerne la caractérisation des personnages... Le facteur humain semble d'ailleurs répondre définitivement aux abonnés absent dans cette aventure (absence presque totale d'émotion se lisant sur le visage des personnages lorsqu'Helena se trouve aux prises de l'entité, risquant à tout moment sa vie)...
Le final, qui voit confronter Koening et quelques membres de l'équipages au cerveau électronique, atteint des sommets de ridicule, et, lorsque l'image se fige et qu'arrive le générique de fin, comme les Alphans, nous sommes bien contents que se termine cette pénible aventure...
Direction Terre *****
Une fois de plus, et nous ne le répéterons jamais assez, le choix chronologique officiel des épisodes de Cosmos 1999 avait bien souvent de quoi laisser perplexe... D'aprés le référencement, "Direction Terre" aurait donc été le 2ème épisode tourné, peu de temps aprés "A la dérive"...
Le placer en 5ème position amène un questionnement de taille : il s'agira ici de la 2ème -et dernière- apparition du Commissaire général Simmonds, magistralement campé par Roy Dotrice. Comment peut-on alors expliquer son absence dans les épisodes 2,3 et 4, alors qu'il est au coeur de toutes les décisions menées sur la base lunaire Alpha ? Pourtant, aucune apparition ni même allusion à lui n'est faite dans les épisodes précités...
Cette aventure aurait donc dû être fort logiquement positionnée aprés le "pilote"...
Mais ce détail n'affecte en rien ce magistral épisode, qui reste incontestablement le moment fort de cette première saison, et probablement le meilleur épisode de toute la série. Ce fut pour ma part un gros choc télévisuel lorsque je le découvrit dans "Samedi est à vous", en 1976.
La trame est la suivante : une race extraterrestre venu d'une planète en train de mourir (cela rapelle-t-il quelque chose? huum) atterrit plus ou moins hasardeusement sur la Lune...
"Plus ou moins" car, à l'origine, l'ordinateur central de la soucoupe volante des Kaldoriens (nom du peuple) était censé se poser sur la Lune, halte qui leur aurait permis de mieux se préparer ensuite -aprés être sorti de leur longue léthargie provoquée- à aller sur la Terre dans l'espoir d'y être accueilli et accepté.
Malheureusement, l'ordinateur s'est contenté de se fixer comme point de chute la Lune sans tenir compte du fait que celle-ci avait brusquement été éjectée de son orbite terrestre. Le chemin leur restant à parcourir afin d'atteindre la Terre s'avera donc en définitive bien plus long que prévu.
Dans la tentative du commandant Koening, d'Helena et de Victor, de sortir de leur sommeil un des Kaldorien (endormi dans une cage de verre hermétique) de leur soucoupe, ceux-ci le tue, bien involontairement.
Reste donc une place vacante pour un Alphan désireux de retourner sur Terre, même si le voyage restant à faire prendrait approximativement 70 ans ce qui, en étant endormi, passerait trés rapidement.
Cela suscitera bien des convoitise chez les Alphans, et même -et surtout- jalousie de la part de Simmonds qui n'a qu'une idée en tête, quitter Alpha sur laquelle il n'a selon lui rien à faire, afin de retourner sur "la Terre des hommes", comme il se plait à la nommer, quitte à utiliser les moyens les plus vils pour parvenir à ses fins.
C'est ici la 1ère fois que la population Alphane se trouve confrontée explicitement à une race extraterrestre humanoïde, à la différence prés que le peuple Kaldorien acceuilli par le commandant et son équipage est de nature pacifique, ce qui ne sera presque jamais le cas dans les aventures qui suivront...
Le chef Kaldorien (Zantor) est magistralement interprété par le grand (au propre comme au figuré) Christopher Lee, impérial dans ce rôle.
Cet épisode est empreint d'une grande humanité, et ici presque tous les personnages qui nous paraissaient souvent plus ou moins froids dans les épisodes précédent n'ont jamais semblé aussi humain, à commencer par le commandant dont l'inquiétude pour la survie d'Helena se fait largement sentir lorsque celle se trouve dans un état comateux imprévu lors d'une expérience ayant pour but de tester si un humain peut avoir le profil adéquat pour faire ce long voyage.
Mais la relation la plus poignante reste incontestablement celle qui lie Helena à Zantor, celui-ci éprouvant incontestablement une admiration et une haute estime (voire davantage) envers cette dernière, ce auquel elle ne restera pas du tout insensible... Et lors de la "séparation", qui intervient vers la fin de l'épisode, les adieux, presque non verbalisés (tout se passe dans le regard des protagoniste) sont on ne peut plus touchants...
Si dans le 1er épisode je faisais remarquer le côté égoïste et un peu opportuniste de Simmonds, mais minimisé face au caractère peu facile de Koening à son égard, ici, le doute, ou plutôt la nuance, n'est plus permise : Simmonds est bien un traitre prêt à tout pour arriver à ses fins, et son égocentrisme nous est révélé "au grand jour" (si l'on peut dire).
Koening se montre fort patient et tolérant vis-à-vis de ce personnage qui nous est assez antipathique (nous assisterons là encore à des joutes verbales mémorables), alors qu'il n'hésiterait pas à se débarrasser des kaldoriens afin de permettre à plusieurs Alphans de prendre place dans la soucoupe ("Et les kaldoriens," lui demande Koening, "qu'est-ce que vous en faites ?"..."Nous nous en occuperons au moment venu" lui répondra alors Simmonds).
C'est que, cette décision de désigner un membre de l'équipage pour ce voyage n'appartient qu'à l'ordinateur (celui d'Alpha ? ou bien celui se trouvant dans la soucoupe des kaldoriens censé mesurer le profil et l'aptitude des terriens à ce long voyage ? en fait nous ne saurons pas bien), cela correspondant pour chacun des membres de l'équipage à 1 chance sur 300 environ d'être choisi. Ce qui évidemment ne sera pas au goût de Simmonds.
Sous la menace, celui-ci parviendra à ses fins et partira "par la force" pour le grand voyage, sous le regard perplexe, incompréhensif, mais triste aussi (beaucoup d'entre eux ne voient ils pas ainsi leur chance de retourner sur Terre disparaître ?) des Alphans.
Le final reste probablement le plus surprenant et mémorable de la série : il nous montre Simmonds se réveillant de sa "cage de verre" (ici l'unité de lieu et de temps s'efface l'espace d'un instant aux yeux des télespectateurs, qui ne savent ni combien de temps il s'est écoulé depuis le départ de la soucoupe, ni à quelle distance de la Terre se trouve cette dernière), et qui cherche à contacter avec son bipeur vocal la population terrestre.
Lorsque sa voix résonne au poste central de la base lunaire d'Alpha, on comprend alors que quelques heures à peine viennent de s'écouler depuis le départ de la soucoupe. Simmonds comprendra vite ce qu'il s'est passé et, réalisant qu'il est pris comme un rat dans cette étroite prison de verre dont il ne pourra jamais sortir, perdu dans l'espace, il verra la folie s'emparer de lui (final d'anthologie), les alphans ne pouvant que constater la situation sans pouvoir rien faire...
On pourra toujours se demander le pourquoi du réveil trés prématuré de Simmonds (est-ce que son profil, qu'il n'a pas laissé le temps de faire vérifier à Zantor, était incompatible ? Probablement), cette interrogation finalement contribuant au charme et au mystère de superbe aventure...
Un épisode magistral.
Le grand Christopher Lee dans "Direction Terre" :
Autre temps, autre lieu ****
Un épisode-phare de la 1ère saison, et l'un des meilleurs.
Le synopsis est le suivant : un dérèglement spacio-temporel permet à la base de se retrouver miraculeusement sur l'orbite terrestre. Mais, derrière cette Terre retrouvée semble se cacher une 2ème planète, qui n'est autre que la Lune, une seconde Lune en tous points similaire à la "vraie".
La séquence prégénérique est à elle seule un modèle du genre : Quasi muette, elle n'en demeure pas moins déroutante et inquiétante. Nous assistons donc à la déroute de l'équipage (via le poste principal) face à un phénomène inexpliqué (ici donc le dédoublement de la Lune et l'apparition inexpliquée de la Terre, ce que nous comprendrons mieux par la suite).
Plan américain, éloigné ou rapproché... Plongée et contre-plongée, photographie et éclairage sulimes (notemment lors de la scène où la Lune et la Terre, en pleine "mutation", plongent l'équipage dans une dominante éclairée rouge-orangé, projetant longitudinalement leur ombre -Spielberg ayant usé d'une scène similaire dans "Rencontres du 3ème type" vers la fin, avec la soucoupe volante)... Nous nous trouvons donc là en présence d'un véritable travail de mise en scène n'appartenant qu'au cinéma.
L'épisode se divise ensuite en 2 parties distinctes :
- La première partie montrant les alphans essayant de résoudre ce phénomène inexpliqé des "2 Lunes" et de la Terre qui est retrouvée comme par enchantement, et dominé en grande partie par la schizophrénie grandissante de Regina, ce qui permet d'assister à des séquences assez éprouvantes (pour l'époque) lorsque celle-ci se voit progressivement gagnée par la folie.
- La seconde se concentrant sur la reconnaissance d'une partie de l'équipage (Koening, Helena, Alan, Mathias) sur cette Terre (car on découvrira bien vite que ça n'est pas la bonne). Cette troublante partie nous montre cet équipage confronté à des "doubles" issus de cette dimension parrallèle...
Néanmoins, sur cette seconde Lune, seul un personnage se retrouvera face à lui-même : Helena (puisque les autres sont restés sur la base lunaire Alpha, et que le commandant et Alan, ou plutôt leurs doubles, sont censés avoir péri dans l'autre dimension lors d'un alunissage forcé ; d'autres personnages de cette 2ème Terre se trouve par ailleurs délocalisés ailleurs).
La rencontre d'Helena avec son alter ego demeure trés troublante, d'autant plus qu'elle est vécu aussi sous les yeux de Koening. Le double d'Helena d'ailleurs mourra quelque seconde aprés qu'elle ait rencontré son "original", dans les bras de Koening, sous le regard on ne peut plus troublé de celui-ci (on lit lors de cette séquence les sentiments profonds de Koening vis-à-vis d'Helena)...
Les autres personnages "bis" se trouvant sur cette 2ème Terre sont Sandra, le professeur Bergman, Paul... le reste de l'équipage survivant se trouvant dans d'autres secteurs arides et à reconstruire..
Nous y verrons aussi des enfants, nés d'une union entre Paul et Sandra (symbole qui, dés le 6ème épisode, met en exerbe les sentiments qu'éprouvent les 2 protagonistes, ce qui sera visible "en vrai" dans les aventures suivantes)... Bref, nous est montré une possible évolution des choses et des personnages entre eux si tout s'était passé différemment.
Cet épisode fut le second diffusé dans "Samedi est à vous", sans doutes que Guy Lux et Bernard Golay voulaient frapper fort dés le départ pour attirer suffisemment les télespectateurs avec à cette nouvelle et atypique série...
L'histoire reprend vaguement la trame de base de "Danger, planète inconnue", film de 1968 et où Roy Thinnes campe le rôle principal...
Un trés bon épisode, essentiel à l'univers de la série...
Le maillon *
Voici un épisode qui fit couler beaucoup d'encre... Il fut en effet interdit de diffusion télévisée par la commission de contrôle d'alors pendant de nombreuses annés à cause de la célèbre séquence des électrodes placées sur le cerveau "à nu" de Koening, jugée trop violente...
Ce sont les frères Borgdanoff qui nous le présenteront pour la 1ère fois en 1980 dans "Temps X"...
Le pitch est le suivant : suite à un aterrissage forcé avec un aigle, le commandant Koening est ramené à la base dans un état comateux (Alan qui était également dans la navette s'en tirera mieux, lui).
Le commandant pourtant semble dans le même temps en reconnaissance sur la planète Zeno, qui ne peut être visitée que dans l'inconcscient, en rêve...
Sur cette planète de l'inconscient, Koening est considéré comme le chaînon manquant de cette race, en vue d'être le cobaye d'expériences assez affreuses... Raan (interprété par Peter Cushing) en est le chef.
35 ans plus tard, que reste-t-il de cet épisode ? Pas grand chose, et l'objet de sa censure peut aujourd'hui préter à sourire.
Le défaut de cet épisode reste le peu de moyens ou d'imagination avec lequel il a réalisé, alors que le sujet se prétait à merveille à une belle imagerie et que Zeno, la planète accessible qu'en rêve, aurait demandé un plus grand travail de présentation et de décoration, et non quelques pièces colorées et un bref matte-painting kitsh apperçu une fraction de seconde dans le générique français...
Les desseins de Raan restent obscurs... L'idylle entre Vanna (sa fille) et Koening est assez troublante mais bien trop brève.
En fait, l'aspect le plus interressant de cet épisode au rythme passablement léthargique est de constater comment réagissent les autres protagonistes de l'équipage face à la situation, à savoir le commandant qui peut à tout moment mourir...
On voit ici exacerbés les sentiments d'Helena à son égard, au jeu émotionnel tout en finesse (pas besoin de tonnes de larmes et de hurlements de désespoir pour que l'on constate ce qu'elle ressent pour lui... un simple regard, une simple expression de visage suffisent...).
Mais le parti-pris le plus interressant reste dans la réaction d'Alan et qui "pète carrément les plombs" lorsque l'on décide de débrancher Koening considéré comme mort (temporairement en réalité)... Il est prêt à tout pour empécher cet acte irreversible car il ne jure que par le commandant, pour qui il a aussi semble-t-il une affection et une estime trés fortes, sentiments que l'on ne découvrira de façon aussi lmarquée qu'à travers cet épisode...
Aux toutes dernières secondes de l'épisode, Koening, bien sûr, se réveille, face à Helena, et le doute subsiste alors pour les spectateurs : A-t-il été réellement en visite sur Zeno, ou est-ce que toute cette aventure n'était en réalité que le fruit de son imagination ?
Une belle histoire, mais chichement réalisée...
Le gardien du Piri 0
Voici probablement le plus mauvais épisode de la série, dont le kitsh prononcé (et assumé ?) rappelle immanquablement l'univers de la saison 2... D'ailleurs, Catherine Shell elle-même (Maya rappelons-le dans la seconde saison) y joue l'invitée-vedette !!
Dans cette histoire sans queue ni tête, bien loin de l'univers certes ésotérique mais terriblement cohérent de cette 1ère saison, Maria Shell interprète le gardien d'une planète où tout semble paradisiaque... Les Alphans, tout d'abord pris "en otage", cèdent finalement aux délices de Piri (amour, loisir, volupté, etc...)... Tous sauf Koening qui, évidemment, se méfie ! Car la réalité est tout autre...
Encore une fois, si "Cosmos 1999" était réputée sa qualité technique et ses sfx à la pointe à l'époque, donnant irrémédiablement un sérieux coup de vieux aux série similaires présentées jusqu'alors, il lui arrivait aussi parfois (rarement, heureusement) de faire montre d'un mauvais goût des plus douteux, comme en témoigne ici le look kitsh et grotesque de la planète Piri...
L'épisode arbore un aspect "comédie" du début à la fin, ce qui n'est pas plus mal car traiter une telle histoire (critique de la société de loisir ai-je pu lire ici ou là) au 1er degré aurait probablement rendu cette aventure encore plus ridicule...
Un trés mauvais épisode...
Puissance de vie ****
Un des moments forts de cette saison 1...
La séquence prégénéquipe, absolument superbe et quasiment muette, rappelle immanquablement celle du superbe "autre temps, autre lieu" : une entité mystérieuse (une boule lumineuse) survole Alpha et semble avoir les capacités de suspendre le temps... Tout l'équipage est ainsi plongé dans l'inertie la plus totale avant de "reprendre mouvement" quelques secondes plus tard, aprés le passage de cette entité... Tout léquipage..sauf 1 membre en fait !! Celui qui semble avoir été "choisi" par cette entité :
Seul dans une autre pièce, Anton Zoreff (la victime en question) observe cette force lumineuse qui se rapproche de plus en plus de lui et le fait tomber dans le coma....
Voilà, l'atmosphère est ainsi créée, une fois de plus mystérieuse, fascinante...
Cette histoire raconte la lutte de la population Alphane vis à vis d'un phénomène étrange et qu'ils doivent combattre pour leur survie : chasser une entité qui aspire toute l'énergie de base...
Cette force a pris corps d'Anton Zoreff pour pouvoir avoir les qualités physique nécessaires pour déambuler dans Alpha afin d'atteindre le réacteur nucléaire de la base.
C'est probablement un des épisodes les plus violents de la série... Il nous montre la dégradation physique de Zoreff (surtout à la fin, spectaculaire), en proie à cette force mystérieuse avec laquelle il ne peut pas lutter...On aurrait mieux compris à l'époque que cet épisode soit interdit de diffusion, plutôt que le déconcertant "Maillon".
La mise en scène est trés belle, toute en caméra subjective et effets déformés lorsque Zoreff s'attaque à ses victimes (grands moments de tension)... Le final est impressionnant (lorsque ce dernier, zombifié, entre dans le réacteur nucléaire).
Un épisode sans temps mort, ou l'on n'en apprends pas plus sur les protagonistes et la relation qui les unit (il faut dire qu'ils n'ont ici guère le temps de conter fleurette), mais qui reste passionnant.
A voir, d'autant plus qu'il n'a pas pris une ride !
L'enfant d'Alpha ***
Un enfant né sur Alpha (c'est la seule et unique fois que l'on verra une naissance dans un épisode) lorsque la mère découvre que, peu aprés, celui a grandi de... plusieurs années !!!
Avec le temps, les membres de l'équipage se rendent compte que celui-ci est doté de pouvoirs télékinésiques ou autres. Qui est Jackie en réalité ??
Un épisode de qualité qui se décompose en 2 partie : La première partie, qui montre l'évolution physique, mentale et psycho affective accélérée de l'enfant est la plus troublante et la mieux faite. Le grand mérite en revient à Wayne Brooks, qui endosse le rôle de Jackie, le petit enfant qui grandit prématurément. Un jeu minimaliste et tout en finesse, son caractère introverti ne faisant qu' accroître l'ambiguïté, l'inquiétude et l'incertitude qui naissent à son sujet...
La seconde partie, un poil inférieure, nous montre le vrai visage de Jackie à l'âge adulte : il s'agit d'une race extraterrestre fugitifs en exil sur Alpha et tentant d'échapper à leurs poursuivant.
Cette partie, c'est-à-dire celle qui "rationnalise" l'histoire est, selon moi, la moins interressante car elle enlève une bonne part du mystère et supprime carrément le rôle du petit Jackie, qui était l'élément moteur et accrocheur de l'histoire.
Il n'en demeure pas moins que cette seconde partie reste tout de même interressante ne serait-ce de la manière dont est conduite l'intrigue.
Un épisode à voir...
Le dernier crépuscule **
Voilà un épisode au sujet passionnant mais qui pèche par excés et un petit côté "too much", là où une plus grande sobriété aurait de meilleur aloi.
Le pitch : en orbite autour d'une nouvelle planète, la Lune reçoit des satellites de celle-ci. D'abord intrigués et peu rassurés, les Alphans constatent que ces objets non identifiés contiennent de l'atmosphère qui transforme vite la planète à la dérive en monde habitable. Hélas, cette nouvelle Lune promet aussi des "effets secondaires", et le but des dirigeant de la planète inconnue n'était peut-être pas tout à fait celui que les Alphans croyaient au départ.
Ici, la menace reste insidieuse et "en retrait" puisque l'on ne verra jamais les habitants d'Ariel (on entendra que la voix d'un d'eux à la fin).
Les décors en studio de la Lune devenue habitable sont le point faible de cet épisode (ils sont particulièrement voyants et discernables, mais c'est souvent le cas de la série lorsque celle-ci présente des maquettes ou planètes "en plein jour").
Le scénario s'enlise un peu (au propre comme au figuré) lorsqu''une partie de l'équipage, suite à un alunissage forcé, se retrouve coincés en plein "désert".
Certaines séquences sont peu crédibles (Paul qui, aprés avoir mangé les champignons hallucinogènes, agresse Sandra puis se bat avec Alan venu secourir cette dernière) ou naïves (les fenêtres amovibles de la base Alpha).
La fin, qui marque le retour de la Lune dans l'obscurité est de toute beauté.
Au niveau des relations entre les personnages, l'attachement de Paul pour Sandra transparaît particulièrement dans cet épisode, lorsque ceux-ci se retrouvent seul, coincés, en territoire aride, et avant que ce dernier ne se trouve gagné par la folie (effet à retardement des champignons qu'il a mangés).
Bref, un épisode qui comprends autant de qualité que de défauts, et qui pèche par un léger côté kitsh et des incohérences scénaristiques.
Le retour du Voyageur ***
Bon épisode, quoiqu'un peu linéaire,
il relate les tentatives de l'équipage d'Alpha pour mettre hors d'état de nuire le "Voyageur", un vaisseau spatial terrestre disparu depuis longttemps et qui était à l'origine de la mort de plusieurs milliers de personnes lors de son décollage, suite à un dégagement de neutrons mortels.
Pour parvenir à stopper cet engin qui s'est posé à coté de la base lunaire Alpha, le commandant et le reste de l'équipage principal du poste de commande déploient toutes leurs énergie afin de trouver son créateur, quelque part sur la base...
Un épisode bien construit et de qualité, quoique peu original et un peu monotone. Réalisation solide. A voir.