TV Tours Val de Loire

Un an avant les élections Municipales de 2001, le médiatique député d'Indre-et-Loire Renaud Donnedieu de Vabres annonce sa candidature à Tours, contre le maire
socialiste en place.
La presse nationale, Figaro en tête, titre à plusieurs reprises "Tours, la Ville qui va basculer à droite".
A l'automne, un jeune Vert, David Martin, est lui aussi candidat avec une liste autonome. Le maire socialiste, Jean Germain, n'entre en lice qu'en janvier. Dominique Boutin, un candidat écologiste dissident vient troubler la donne en présentant une liste alternative en février.

Les médias nationaux sont convaincus d'avoir trouvé une ville moyenne idéale pour "illustrer" nationalement les divisions de la gauche plurielle et le retour de la droite. La scène politique locale vit ses trois derniers mois de campagne au rythme des visites de ténors nationaux et des sondages, tandis que les trois candidats soignent leur discours devant les caméras.
Les caméras suivent le fonctionnement du champ politique pendant cette année de campagne municipale.

Jean Germain, personnage secret et manipulateur, mène une campagne sans faute face au député RDDV qui s'enlise très à droite pour préserver une union chèrement acquise. Mais la politique semble absente.
Malgré les certitudes des médias, les socialistes et leurs alliés du parti communiste et les radicaux de gauche arrivent en tête au soir du premier tour. Ils engagent alors les négociations avec les Verts.
Toujours pas de politique mais un marchandage de places pour un mariage de raison qui conduit à la victoire au deuxième tour.
Plus que la chronique d'une victoire politique, c'est le film d'une revanche contre les gros titres des journaux.

7 années sont passées depuis le début du tournage. « Politique chronique, une campagne de presse » est depuis devenu un film d’archive documentaire. Il est donc croustillant de le diffuser à la veille des nouvelles élections municipales de Tours. L’intérêt étant que les deux principaux protagonistes soient les mêmes pour cette nouvelle joute électorale.

A l’époque, les hommes politiques n’étaient pas encore « peopolisés ». RDDV et ses invités médiatiques (Claire Chazal pour lancer sa campagne notamment) initiait ce que deviendrait plus tard la politique-spectacle. En soit, ce retour quasi historique est intéressant. Mais plus intéressante encore est la possibilité qui nous est offerte de se remémorer la façon dont s’était déroulée cette campagne tant le rapport aux médias et le jeu des alliances entre les partis y sont révélés.. Ainsi, à la lumière de ce document d’archive, il sera possible d’analyser les évolutions et transformations de la nouvelle campagne.