TV Tours Val de Loire

Le débat TV Tours - France Bleu, entre Jean Germain et Renaud Donnedieu de Vabres, n'aura départagé personne mais éclairé l'électeur.

On a cru l'espace de quelques minutes que le débat entre Jean Germain et Renaud Donnedieu de Vabres allait virer à l'aigre, hier soir sur TV Tours.

D'abord, quand RDDV a reproché au maire sortant d'utiliser les supports de communication de la ville pour faire campagne : « J'ai ramené les trois derniers journaux municipaux et le journal de l'agglo. Alors, c'est vrai, il n'y a pas d'édito, juste votre photo… Mais ce ne sont pas des informations objectives. Dans Tours Info, quand vous titrez sur un budget rigoureux et solidaire… Mes deux petits documents, ils font un peu pauvrets à côté de ça… » Jean Germain : « Je fais ce que la loi m'autorise à faire […] Des moyens, vous en avez d'autres : quand Claire Chazal fait un reportage sur TF1 pour dire que votre site, c'est le meilleur, c'est quand même autre chose… »

Fâcherie, ensuite, à la 20e minute, sur l'attachement de RDDV à Tours, avec un sous-entendu de Jean Germain : « Faut être pudique là-dessus, mais je suis à Tours au moins aussi souvent que vous… » Là, grosse colère de RDDV : « Dire Monsieur Donnedieu de Vabres a le cœur à Paris, la tête à Bruxelles (NDLR : c'était la petite phrase de Guillaume Peltier), c'est de la désinformation. Il y a une mission de conseil auprès du président de la République qui m'a été confiée pour la culture et pour l'Europe […] Je l'exerce déjà depuis mon bureau qu'est La Quincaillerie et demain j'espère depuis la mairie. Quand vous faites votre travail d'inspecteur général de l'Éducation nationale ou de premier vice-président de la Région, vous êtes soit à Paris, soit à Orléans… »

Discorde : le tramway, un « projet de deux lignes à 600 millions d'euros qui coûtera à chaque habitant de Tours 2.000 €, mal ficelé, mal préparé et ne correspond pas aux besoins de la ville de Tours », lance RDDV, qui plaide pour la mise en valeur de l'étoile ferroviaire. Correction aussitôt de Jean Germain : ce projet, soutenu par tous les maires de l'agglo, c'est d'abord une ligne à moins de 300.000 € et la 2e ligne de tramway sera réalisée, une fois la première terminée, et il comprend déjà la mise en valeur de l'étoile ferroviaire…

Divergence : les subventions à Ryan Air, que Jean Germain, promet de stopper. Une erreur, pour RDDV, qui pourrait empêcher Tours d'avoir un grand aéroport international.

Désaccord sur les infrastructures routières : Jean Germain plaide fortement pour que l'A 10 bis serve de contournement de l'agglo, ce qui éviterait de construire le périphérique au Nord-Est, en plus. RDDV est convaincu que la seule façon de désengorger Rochepinard, c'est précisément de boucler ce périphérique, en plus de l'A 10 bis.

Opposition sur la fiscalité entre un RDDV qui veut diminuer les impôts en augmentant la prospérité de la ville et un Jean Germain droit sur sa ligne : ne pas augmenter les impôts tout en diminuant le montant de la dette de la ville. Avec en plus, le vieux débat sur l'endettement de la ville « excessif » selon RDDV, « contenu » selon Jean Germain.

Bref, après quelques coups pas loin de la ceinture de part et d'autre, histoire de se mesurer, RDDV a joué ce débat avec une belle fougue contre un Jean Germain dont la force tranquille est restée inébranlable.

Christophe COLINET

Direct 8 a écrit:+1!
Il faudrait quand même remettre une émission sur le sport.
Une pensée pour Jean-Philippe Paillussière.

C'est un procès exemplaire qui s'est déroulé hier devant le tribunal correctionnel de Tours. Exemplaire au sens où, chaque semaine, loin du regard de la presse, les magistrats se penchent sur ce genre de dossier. Hier, tous les médias tourangeaux étaient présents pour entourer l'un des leurs de leur amitié.

Le 28 mai 2006, en sortant, au milieu de la nuit, du festival Aucard de Tours, avenue de Pont-de-Cher, Jean-Philippe Paillussière, 27 ans, journaliste à TV Tours, a été fauché par une voiture conduite par un agent SNCF âgé de 30 ans, ivre (1,88 g), circulant tous feux éteints dans un couloir de bus.
Les analyses démontreront qu'il avait également fumé du cannabis la veille. Un accident parmi des dizaines d'autres. Un drame parmi des dizaines d'autres. Et deux vies brisées.

Au-delà des faits, le bâtonnier Descamps, du barreau d'Angers, retraça le calvaire de Jean-Philippe, « dont l'avenir prometteur s'est arrêté cette nuit-là. Il est en vie et en miettes après deux ans de soins intensifs puis de rééducation. Il est condamné à la prison à vie dans son fauteuil roulant, sans vie sociale, familiale ou intime. Plus du tout autonome, incapable de se tenir debout, il n'a pas été victime de la fatalité mais d'un irresponsable ». Tout en dénonçant « cet accident inévitable sans aucun élément atténuant pour son auteur », le procureur, M. Leroy, retint cependant qu'il existait maintenant une souffrance partagée entre le conducteur et sa victime.

Un réquisitoire suivi d'un intense moment d'émotion lorsque le président, M. Michaud, demanda au prévenu d'aller prendre la main de Jean-Philippe. Celui-ci fit part de son intention « de militer dès que possible dans une association contre la violence routière. On parle beaucoup des morts mais rarement des gens comme moi, handicapés à vie par la faute d'irresponsables ».

Face à des faits aussi accablants, Me Marc Sérégé, défenseur du chauffard, ne lui trouva « aucune excuse. Il s'agit d'un dossier terrifiant pour tous ceux qui ont des enfants. Lorsqu'ils sortent, les parents se demandent s'ils seront auteurs ou victimes de tels faits. Mon client demeure tellement perturbé par cet accident qu'il n'a jamais reconduit alors qu'il aurait pu ». Certificats médicaux à l'appui, il indiqua également que l'homme ne boit plus ni ne touche à la drogue.
L'auteur de l'accident a finalement été condamné à trois ans de prison dont un ferme (qu'il pourra effectuer en semi-liberté), deux ans de mise à l'épreuve avec obligation de soins et annulation de son permis pendant deux ans.

Claire Caquel a écrit:18H : « H–2. Qui n'a pas voté ? », entend-t-on du côté des techniciens. L'installation du plateau aura duré deux jours.
« Hier, on s'est occupé des décors et de l'éclairage. Aujourd'hui, c'était surtout des fignolages mais ça prend quand même du temps… », explique Damien Lebouc, technicien vidéo.

18H30. C'est l'heure du filage. On teste les micros, les oreillettes, les talkies-walkies qui serviront de relais entre la régie et Mehdi, le stagiaire chargé de faire entrer les invités sur le plateau.

On compte sept personnes en régie, c'est-à-dire une de plus qu'à l'ordinaire. Un assistant-son supplémentaire est là pour s'occuper des micros destinés aux invités.

En régie-vidéo, ont pris place le réalisateur Hervé Fares, la directrice déléguée Maguelone Hédon, le directeur technique Pierre-Marcel Roux, la scripte Virginie Petrus et Damien Lebouc. La satisfaction est bien là mais la tension est palpable.
Côté plateau, Christelle Monteagudo, rédactrice en chef et présentatrice de l'émission, Aurélie Bérard, journaliste, Jean-Claude Arbona, consultant politique, et Jean-Philippe Roy, politologue, se concentrent.

19H45. C'est parti. Plus de trois heures de direct. Pour tenir toute la durée de l'émission (sans prompteur), chacun a son petit secret : Guronsan, madeleines, bonbons…

C'est Émilie Leduc, assistante de rédaction, qui est chargée de s'informer des résultats par téléphone pour les communiquer ensuite à l'infographiste, à la régie puis à Aurélie Bérard sur le plateau. Un va-et-vient incessant et un casse-tête absolu si les premières estimations sont démenties un quart d'heure plus tard. Casse-tête également, celui de joindre les candidats par téléphone… La tâche revient à Maguelone Hédon.

21H. On fait entrer le premier invité. L'équipe est rodée, tout fonctionne comme il faut.

Direct 8 a écrit:A noter que le vrai titre de l'émission TV Mômes est Télé Carambol.
Elle est diffusée tous les quinze jours le mercredi à 19H15.