Fin d'Angers 7

Après Nantes 7, c'est autour d'Angers 7 d'être en difficulté financière.
En effet, Ouest France veut se désengager de la chaîne locale angevine et cherche actuellement un repreneur.
Le groupe veut se désengager totalement de la chaîne (sachant qu'il est actionnaire à hauteur de 34%) "compte tenu de ses pertes considérables", a déclaré à l'AFP Antoine de Tarlé, le président de la chaîne. Le déficit s'élèverait à environ un million d'euros selon la ville d'Angers.

Un conseil d’administration aura lieu mardi prochain. Antoine de Tarlé déclare à ce sujet qu'il "espère que nous pourrons y voir plus clair, mais trouver un repreneur n'est pas une chose facile".

Mauvaise nouvelle pour la chaîne locale angevine qui va devoir déposer le bilan.

Son président, Antoine de Tarlé, a précisé que "la situation financière de la société ne lui permettait pas de poursuivre son activité et qu'aucun des actionnaires ne désirait prolonger une exploitation qui s'est soldée en trois ans par une perte totale de plus de deux millions d'euros".

La ville d'Angers, qui détient une minorité de blocage (34%) avait demandé en début d'année au groupe Sipa-Ouest France (34% du capital également) de continuer à soutenir la chaîne "tant qu'un repreneur garantissant son fonctionnement n'(avait) pas été trouvé".

"En dépit de l'excellente audience de la chaîne, les recettes publicitaires ont été en effet très inférieures aux prévisions", a-t-il ajouté dans son communiqué.

Le dépôt de bilan auprès du tribunal de commerce d'Angers sera effectif le 21 avril. "On a une ou deux pistes de reprise qui se dessinent. Pour les employés, on va voir ce que dit le tribunal", a ajouté Antoine de Tarlé.

La chaîne, qui émettait depuis 2005, emploie 15 salariés, dont six journalistes.

"La balle est dorénavant dans le camp de la mairie, mais je ne suis pas sûre qu'elle ait envie d'y aller", a estimé Marion Marchand, représentante des salariés.

Selon cette représentante, les sociétés Demain TV (chaîne de l'emploi) et TV Loco, dont un des représentants dirige la télévision locale TV Rennes 35, pourraient faire des propositions de reprise.

Outre la ville d'Angers et Sipa-Ouest France, le reste des parts du capital de la chaîne se divise entre la Caisse d'épargne et de prévoyance des Pays de la Loire (10,67%), la Caisse régionale de Crédit Agricole des Pays de la Loire (10,67%) et le Crédit mutuel d'Anjou (10,66%).

La chaîne locale angevine obtient un sursis de 3 semaines.
Le tribunal de commerce d'Angers a prononcé hier la mise en redressement judiciaire de la chaîne avec une période d'observation de 6 mois. Les salaires d'avril seront payés par le gestionnaire.

Deux projets de reprise ont été présentés : le premier par les salariés, qui envisage de créer une association de téléspectateurs ; le second par la société TV Loco, en liaison avec un projet de télé locale à Cholet. Le choix de poursuivre ou non l'activité d'Angers 7 sera décidé le 12 mai après l'examen des projets de reprise.

Mauvaise nouvelle pour la chaîne locale puisque la ville d'Angers jette l'éponge.
"Au vu des projets présentés, la ville d'Angers et Angers Loire Métropole ne sont pas en mesure de s'engager dans les tentatives de continuation de la télévision locale telles que présentées actuellement", selon un communiqué.

"Si l'intérêt d'une télévision angevine reste entier, Angers constate que le modèle permettant de faire vivre durablement ce média local n'est pas présenté à ce jour".

Je rappelle que c'est mercredi que le tribunal de commerce d'Angers doit rendre sa décision sur l'avenir de la chaîne.

Comme Cap 24 et Orléans TV, avec le désistement de la ville, il y a fort à parier que la chaîne ne passera pas l'été.

Le tribunal de commerce d'Angers a prononcé ce matin la liquidation judiciaire de la chaîne.
Elle fermera définitivement ses portes ce soir.

Une seule offre de reprise avait été présentée, par la société TV Loco, mais elle n'a pas été jugée crédible par les différentes parties au dossier, a précisé le représentant des salariés, Olivier Molia, qui s'exprimait à la sortie du tribunal.

Une cinquantaine de personnes, salariés et amis de la chaîne, étaient rassemblées pour attendre la décision.

"Pour moi, c'est un immense gâchis", avec "22 ans de télévision locale qui s'arrêtent brutalement", a déploré Fabrice Gasdon, rédacteur en chef, présentateur de la chaîne, et l'un des plus anciens salariés.

"J'espère qu'un jour ou l'autre quelque chose repartira. Je vois mal Angers et le département du Maine-et-Loire se passer d'une télé locale", a-t-il ajouté.

La chaîne locale avait été créée en 1988 sur le câble sous le nom de TV10 puis elle est devenue Angers 7 en 2007.