UNE "ATTEINTE AU DÉVELOPPEMENT DES ENFANTS"
Mais ces dispositions ne s'appliqueront qu'aux chaînes établies en France et ne concerneront donc pas Baby TV, lancée en France en 2005, et Baby First, créée en 2007, qui émettent depuis la Grande-Bretagne et sont à l'origine de la polémique dans l'Hexagone. De nombreux spécialistes de la petite enfance et des représentants des pouvoirs publics s'étaient insurgés contre la promotion par ces deux chaînes des bienfaits supposés de la télévision pour les moins de trois ans. Les experts consultés par le CSA estiment que "la consommation de télévision porte atteinte au développement des enfants de moins de trois ans" et "présente un certain nombre de risques" en favorisant notamment "la passivité, les retards de langage, l'agitation, les troubles du sommeil et de la concentration", indique l'institution dans sa délibération.
Les distributeurs – opérateurs du câble, bouquets satellitaires... – devront également diffuser sur leur écran et sur celui des chaînes concernées un avertissement du CSA, selon lequel "regarder la télévision peut freiner le développement des enfants de moins de trois ans, même lorsqu'il s'agit de chaînes qui s'adressent spécifiquement à eux". Enfin, les distributeurs devront avertir des risques que représentent ces chaînes pour les enfants de moins de trois ans sur les documents envoyés à leurs abonnés, les contrats d'abonnement et leurs sites internet. Il sera interdit de promouvoir, dans l'argumentaire commercial, un bénéfice éventuel pour les tout-petits.
En avril, le ministère de la santé s'était prononcé contre la diffusion de chaînes spécifiques pour les enfants de moins de trois ans et recommandait notamment que les sociétés commercialisant des émissions destinées aux jeunes enfants ne puissent alléguer de bénéfices pour la santé ou le développement de l'enfant.
(source:Le Monde.fr)